Avec les événements dramatiques, l’ambiance morose, je n’avais plus écrit d’article pour la communauté ”“ (cliquez sur le logo pour tout savoir). Puis cette semaine, j’ai lu (sur les conseils d’une copine blogueuse) :
De quoi parle le livre :
En Lorraine, pendant l’hiver 1918 -1919, dans un village en ruines, à quelques kilomètres du front, une communauté de rescapés s’organise pour que la vie redémarre.
Louise, 16 ans, violée, martyrisée par des soudards, a été recueillie au 1 rue des petits-pas par une sage femme qui va lui transmettre son savoir : accoucher mais aussi soigner les maux courants. Dans ce village, ravagé par la guerre, les légendes et la haine nourrissent les peurs. Louise va devoir les affronter car elle exerce son métier dans l’illégalité, élève un enfant qui n’est pas le sien. Dans cet univers, l’horreur et la malveillance rivalisent avec solidarité et espoir.
Dure dure comme lecture. Je n’avais jamais pensé à la période « après la signature de l’armistice…à la manière dont il fallait se débrouiller pour évacuer les ruines, cultiver la terre dans des champs truffés de mine et d’obus, se nourrir, trouver des denrées malgré la destruction des magasins, des fournisseurs, les artisans morts à la guerre, etc etc… Ce livre nous décrit la remise en route de tout un pays…avec les méchancetés, les jalousies, les peines, les horreurs de chacun et de chacune.
Louise tente de faire le bien, souvent envers et contre tous, et pratique illégalement son métier de sage-femme. Vous saviez qu’à partir de 1916, les prétendantes sages-femmes devaient passer un brevet et avoir plus de 19 ans ? Elles avaient le droit de pratiquer l’épisiotomie, mais l’interdiction d’utiliser les forceps ou de faire une césarienne, encore moins de pratiquer un avortement sous peine d’être condamnée aux travaux forcés à vie.
J’ai aimé lire ce livre, même si plus d’une fois je me suis dit « Pourquoi reste-t-elle avec eux ? Mais qu’ils se démerdent ! » Certains sont tellement antipathiques, mesquins, jaloux…c’est horrible ! Le livre dépeint l’horreur, la mort, la tristesse…il n’est pas facile à digérer…surtout par les temps qui courent !
Mais comme j’ai beaucoup aimé, j’ai commandé (de la même auteure) : l’enfant-rien…dont j’ai lu quelques lignes : « Mon nom est personne. Je suis un enfant-rien, avec un père-néant, une mère-tas-de-fraises-à-la-crème et je peux disparaître. Je m’appelle Adrien. Dans Adrien, il y a rien. »
Je ne pense pas sourire souvent pendant ma lecture…je vais surement plonger dans le regard d’un enfant triste…triste et désarmé comme sur ce dessin trouvé sur le net
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