Pour la communauté qui commémore à sa façon la 1ère guerre mondiale, cette semaine je vais vous parler de sous-vêtements.
Lorsqu’il rejoint l’armée, chaque soldat reçoit un paquetage
…qu’il doit se trimbaler, jour après jour. Et on y trouve notamment 1 caleçon long
qui apporte chaleur supplémentaire en cas de froid ou garde le corps au frais s’il fait trop chaud. Il réduit aussi les irritations et la chauffe due aux tissus rêches. Les sous-vêtements sont aussi protègent, en théorie, le corps des saletés et les vêtements des odeurs corporelles…encore faut-il pouvoir changer ou laver ses sous-vêtements !
Mais il existe aussi des sous-vêtements combinaisons…qui sont moins pratiques parce qu’en 1 seule pièce. Ces sous-vêtements entraient dans l’histoire en 1915 grâce à une peinture de J.C. Leyendecker – L’homme sur le sac – 1915
mais pas certain que les soldats aient bénéficié de ces combinaisons.
Je n’ai pas trouvé beaucoup d’articles décrivant ou parlant des sous-vêtements de la 1ère guerre mondiale…il faut croire que le sujet n’a pas laissé beaucoup de traces ! 🙂
En 1918, Pierre Valton (patron de l’entreprise Valton et fils à Troyes) a l’idée géniale de couper les jambes des caleçons. Il rajoute le principe de l’élastique aux cuisses et à la taille, améliore la façon de travailler le jersey. C’est le début du fameux slip kangourou…mais ça, c’est une autre histoire !
Et pour les femmes me direz vous ?
Avant la 1ère guerre mondiale, elles portaient des corsets…ces espèces d’objets de torture
Puis avec la guerre, les façons de se vêtir se sont modifiées…l’industrie textile est mobilisée par l’effort de guerre mais apporte des sous-vêtements plus confortables. La femme doit rester libre de ses mouvements et c’est la 1ère étape vers l’arrêt du port habituel du corset. Les jupes sont coupées au dessus de la cheville pour économiser le tissu…
L’américaine Mary Phelps Jacobs invente et confectionne le 1er soutien-gorge à l’aide de 2 mouchoirs et d’un ruban rose…Son invention est brevetée le 3 novembre 1914
Nous fêtons donc cette année, l’anniversaire du soutien gorge…et ça mérite bien un slogan publicitaire trouvée sur la vitrine d’une corseterie de 1915
Vous avez zappé l’anniversaire de vos soutifs ? Il n’est pas trop tard !
Vite, allumez 100 bougies, chantez « joyeux anniversaire », dansez…tout ça devant vos soutifs étalés devant vous…mais sans avoir de soutien gorge sur vous…attention, ça peut faire mal !
Comme chaque semaine, je participe à la communauté en publiant un article ayant pour sujet la 1ère guerre mondiale.
Alors oui, chaque semaine je découvre, je lis, j’apprends au cours de mes recherches puis en visitant les autres blogs participant à cette communauté.
A chaque fois, je soupire et je me dis « mais quelle connerie cette putain de guerre, quelle boucherie ! »
Encore merci Clara (du blog Claramicalement) pour cette superbe idée de communauté.
Aujourd’hui, je vais vous parler de Terre-Neuve …et non, ce ne sont pas des chiens mais une province du Canada.
En 1914, Terre-Neuve était la propriété (sic) de l’empire Britannique et ne faisait pas encore partie du Canada.
Lorsque la Grande-Bretagne déclara la guerre, en août 1914, Terre-Neuve entra automatiquement en guerre. Sur les 240 000 Terre-Neuviens, plus de 12 000 se sont enrôlés.
Certains furent regroupés dans le 1st Newfoundland Regiment et les recrues suivirent un entraînement rapide.
Au printemps 1916, ils furent affectés sur le front occidental, en France.
Le 1er juillet 1916, débutait la bataille de la Somme, notamment près du village de Beaumont-Hamel. A 7H30 du matin, des milliers de Britanniques et de Français commencèrent à avancer coude à coude à travers le « No man’s Land », en plein jour, vers les positions allemandes. La bataille devint une véritable boucherie. Plus de 57 000 soldats britanniques et du Commonwealth furent tués, blessés ou portés manquants .
A Beaumont-Hamel, le 1st Newfoundland Regiment devait prendre part à une attaque surprise sur le front, mais les allemandes savaient ce qui se préparait.
De nombreux blessés et cadavres de soldats bloquaient les tranchées avants. Les Terre-Neuviens passèrent à l’offensive à 9H15. Il leur fallait traverser plus de 200 mètres bien à la vue de l’ennemi avant même d’atteindre la ligne de front des alliés. Une fois rendus aux limites du « No Man’s Land », ils durent se frayer un chemin dans les ouvertures des barbelés pour pouvoir se rendre jusqu’aux tranchées ennemies, qui se trouvaient à plus de 500 m au bas de la pente.
À mi-chemin en descendant la pente, un arbre isolé marquait une zone où le feu de l’ennemi était particulièrement intense. Les Terre-Neuviens l’avaient d’ailleurs surnommé « l’arbre du danger » et nombre d’entre eux tombèrent au combat à cet endroit, ce matin-là.
Lorsqu’ils avançaient sous le feu des mitrailleuses et de l’artillerie, on dit qu’ils étaient nombreux à foncer, le menton rentré, comme s’ils marchaient dans un blizzard. Le 1st Newfoundland Regiment fut ainsi presque entièrement décimé en moins d’une demi-heure par le tir de l’artillerie et des mitrailleuses allemandes. À peine 68 des 801 Terre-Neuviens qui donnèrent l’assaut ce matin-là furent en mesure de répondre à l’appel le lendemain. Le triste bilan se chiffrait à 255 morts, 386 blessés et 91 portés disparus. Parmi ces morts, on comptait 14 fratries, y compris 4 lieutenants de la famille Ayers, de St. John’s.
À la fin de la guerre, plus de 6 200 Terre-Neuviens avaient servi dans les rangs du 1st Newfoundland Regiment, plus d’un quart de son effectif qui servait outre-mer était tombé au champ d’honneur, et près des trois quarts de ceux qui servirent sur les champs de bataille figuraient parmi les victimes. La perte de tant de jeunes vies, combinée aux nombreux blessés, invalides et malades qui rentrèrent à Terre-Neuve après la guerre, eut un impact important sur la colonie pendant de nombreuses années.
En France, le Mémorial Terre-Neuvien de Beaumont-Hamel commémore tous les membres de la colonie qui ont sacrifié leur vie pendant la 1ère guerre mondiale. Le squelette tordu de « l’arbre du danger » a lui aussi été préservé et marque l’endroit où tant de Terre-Neuviens sont tombés ce matin là.
Le grand caribou de bronze, emblème du Royal Newfoundland Regiment, se dresse sur le point le plus élevé qui surplombe l’ancien champ de bataille. Au pied du monument, se trouvent trois plaques de bronze où sont inscrits les noms des plus de 800 Terre-Neuviens tombés au champ d’honneur et dont le lieu de sépulture est inconnu.
(texte du site « Anciens Combattants Canada« )
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